Pourquoi consulter ?
Il est habituel de consulter un médecin généraliste en cas de douleur ; il est moins évident de s’adresser à une psychanalyste en cas de douleur psychique alors que la santé mentale et psychique sont aussi essentielles que la santé physique et que souvent l’une ne va pas sans l’autre.
Le malaise peut aussi être diffus, une sourde anxiété avec laquelle nous avons pris l’habitude de vivre et dont nous ne comprenons pas l’origine.
Nous sentons bien que c’est une entrave, une limitation de soi et qu’il serait judicieux de mieux comprendre ce qui est en jeu.
Il est nécessaire également de consulter si l’on se rend compte qu’on stagne, qu’on tourne en rond et que rien n’évolue favorablement.
La souffrance psychique, son expression symptomatique sont extrêmement variées
mais s’accompagnent le plus souvent de malaise/mal-être plus ou moins invalidant dont l’origine n’est pas toujours évident à identifier.
Quelles indications ?
Les indications sont multiples mais l’expression des symptômes, leur place, leur sens dans le psychisme d’une personne est unique.
C’est en comprenant les mécanismes inconscients qui sont à l’œuvre dans chacun des symptômes que le sujet pourra s’en affranchir et retrouver davantage de latitude.
L’angoisse est certainement la « maladie humaine » la mieux partagée ; chacun en fait l’expérience et cela peut avoir un côté positif en nous alertant sur un quelconque danger.
Mais lorsqu’elle est permanente et envahissante, lorsqu’elle devient handicapante et empêche de vivre, si par exemple, elle provoque des insomnies, ou un sentiment de danger imminant, alors, il est essentiel de consulter afin de comprendre d’où elle vient afin de mieux la contenir.
La phobie n’est pas seulement une peur larvée ; ce peut être une peur panique de certaines choses, animaux, situations que la personne évite à tous prix de rencontrer.
Elle sait bien que ses réactions sont hors de proportion avec le risque encouru mais cela ne change rien.
Les troubles de la conduite alimentaire en trop (boulimie) ou en pas assez (anorexie) ou une alternance de l’une ou de l’autre s’accompagnent souvent d’une image de soi problématique.
Les évènements de la vie nous bousculent, nous font parfois grandir mais aussi chavirer ; nous n’avons pas toujours suffisamment de ressources pour affronter seuls(es) de grandes douleurs : maladies, deuils, séparations, souffrance au travail, burn out, harcèlement, traumatismes…
Idées obsédantes comme la lutte incessante contre la saleté, la vérification d’avoir bien tout fermer chez soi… la liste est longue de ce qui peut perturber.
Dans notre société exigeant flexibilité, créativité, réussite professionnelle et personnelle, les individus sont soumis à de telles pressions que l’usage des psychotropes s’est massivement développé pour lutter contre la dépression, la tristesse, l‘angoisse, l’insomnie….
(Ce que décrit précisément le sociologue Alain Ehrenberg dans « La fatigue d’être soi »)
Autant, ces produits sont indispensables si la souffrance est trop forte, autant, ils ne remplacent pas un travail de psychothérapie pour comprendre et élaborer dans le dialogue avec la psychanalyste ce qui a pu conduire une personne à devoir affronter autant de douleurs.
L’impression de solitude au milieu des autres, la difficulté à construire des relations amicales ou amoureuses signent là encore un empêchement à s’épanouir et trouver son espace personnel.
Paradoxalement être en couple n’efface pas forcément cette impression de solitude.
Les crises à l’intérieur du couple, prennent souvent la forme d’une « mésentente », de disputes permanentes ou au contraire de silence, chacun accusant l’autre de ne pas l’entendre, de ne pas le comprendre ; refaire circuler la parole et l’écoute est le préalable à tout travail thérapeutique.
L’espace sécurisant du cabinet de consultation contribue à libérer cette parole, à mieux cerner ce qui sépare mais aussi ce qui lie deux personnes.
Qu’attendre de la consultation ?
La parole adressée à un tiers qui écoute avec bienveillance et en toute confidentialité, peut déjà avoir un premier effet apaisant ; se sentir en confiance, entendu, soutenu redonne de l’espoir en soi-même et permet de mobiliser ses propres capacités à affronter ses difficultés.
Il s’agit de comprendre ce qui s’est joué pour soi et qui continue à être agissant.
Quelques séances sont parfois suffisantes pour débloquer une situation, retrouver une dynamique de vie et faire des choix plus heureux.
Si un travail plus approfondi est nécessaire
Si la personne a besoin de plus de temps pour changer son mode de fonctionnement, alors, nous réfléchirons ensemble aux modalités de travail les mieux adaptées aux besoins de chacun(e).
La psychanalyse ouvre des possibles, sans a priori, dans un esprit de liberté et de respect de la personnalité de chacun(e).